Fantaysie - Phophétie de Lumière

I INTRODUCTION

            - Noir ! Le monde d’aujourd’hui est noir, …s’exclamait le prophète.

            Le vieil homme sortait de son lit, rallumait la flamme de sa bougie éteinte, s’approchait de la fenêtre en observant le monde extérieur qui l’entourait. Hastriaal posa ses fines mains contre la paroi clôturée, se mit à fermer les yeux, et à laisser le vent de la nuit lui caresser le visage, laissant les douleurs de sa vie s’évanouir. Un bruit se rapprochait, quelqu’un, un soldat déambulait le couloir, il était un peu saoul, pour le vacarme qu’il produisait.

            Après l’ivrogne passé, le prophète Hastriaal prit une plume puis s’assit et se mit à écrire. Sa tête ne regardait pas se qu’il écrivait les yeux fermés, il se laissait guider ; écrivant d’une main légère et claire un message destiné à une personne inconnue à lui-même. L’horloge sonnait une heure du matin, mais elle était depuis très longtemps en retard, il était vers les deux - trois heures.

            Dans la pièce, seul l’écritoire et le secret du prophète étaient reflétés par la luminosité de la lune. Un petit oiseau blanc survolait les environs, l’air d’attendre quelque chose de quelqu’un. Hastriaal n’y faisait pas attention. Il inscrivait son message sur un support, avec un style poétique et élégant.

            Il s’arrêtait, après se levait, tenant d’une main son message, et de l’autre sa toge de sage,  longue et blanche. Il s’approchait de la fenêtre, l’oiseau se rapprochait puis s’envola vers le sud avec le message détenant l’énigme.

            - Va oiseaux de lumière et puisses-tu guider le destinataire à sauver la prophétie que l’on m’a dictée ! Chuchotait le sage homme.

            Hastriaal entendit de nouveau des bruits, deux, trois soldats arrivaient, il comprit qu’ils étaient venus pour lui.

            - Emmenez- moi, mais vous arrivez trop tard, nous avons déclenchée la prophétie ! dit le sage.

            - Qui « nous » ? Tu es tout seul dans ta cellule. Parle vieil homme ! dit un sordide soldat, d’un air belliqueux.

            - Moi et …

            - Qui ? dit en montant la voix

            - Vous ne pouvez connaître, car moi-même je ne sais qui es-ce !

            - Laisse tomber Baraok, c’est un fou, qui ne distingue plus la réalité et l’illusion. Dit un second soldat au premier.

            Les trois soldats emmenaient Hastriaal, en  refermant la porte derrière eux.

            L’oiseau de lumière disparaît de ce monde si noir. La prophétie est transmise !